Apprendre les hiéroglyphes égyptiens
Dictionnaire des hiéroglyphes Ancien Egyptien
Hieroglyphs dictionay of Ancient Egyptian

CHAP 1... Les sources de la période

Sommaire Suivant


   Il s'agit maintenant de mettre l'accent sur les moyens de l'historien pour faire l'histoire de la période. On peut considérer quatre auteurs essentiels :
        
+ Dion Cassius : Il est née vers 163-164 à Nicée dans la province de Bithynie. Contemporain des Sévères, il est un aristocrate. Il a mené une carrière exceptionnelle en étant deux fois consuls, dans l'armée mais aussi l'administration. A la fin de sa vie, il décide de rédiger en grec une histoire de Rome à partir de Septime Sévère.
   La rédaction est achevée en 223 avec des compléments. C'est une histoire en 80 livres qui nous sont parvenus mutilés. Il nous reste les livres 36 à 60 qui concerne la période 47-68. On a des fragments des autres livres. Mais surtout, pour notre période ici, on possède des résumés, les épitomés, rédigés par des abréviateurs byzantin du XIe et XIIe siècle : Zonaras et Xiphilin.

         + Hérodien : on ne sait pas grand chose sur cet homme. Né entre 155 et 175, il est mort vers 245-255. On ne sait rien sinon qu'il rapporte les évènements postérieurs à la mort de Marc-Aurèle (161-181) auxquels il a prit part. C'est une histoire des empereurs romains de Marc-Aurèle à Gordien III (180-238). On a une présomption de son appartenance à l'Asie Mineure. On déduit de son texte qu'il a été attaché au service administratif impérial, mais qu'il a été aussi dans les provinces et finit sa vie en Orient. En le lisant, on distingue deux sources à la base de ses textes : Dion Cassius et Marius Maximus, deuxième fois consul en 223.
   Il a bien vu les mutations en cours, les intrigues à Rome, la montée en puissance de l'armée, la pression accrue des barbares et l'affaiblissement du pouvoir impérial.

         + Aurélius Victor : Un auteur plus récent entre 325 et 330, mort après 389. Sa vie est assez connue grâce au renseignement d'un historien du IVe siècle : Amien Marcellien. V.C.I.L VI, 1186. C'est un Africain, issu d'un milieu rural mais pas pauvre. Il a reçu une éducation soignée et suivit une ascension sociale dans la carrière administrative qui le conduit à la préfecture de la ville en 389.
   Son œuvre est Le livre des César (liber de Caesaribus) composé en 359-360. On doit le considérer comme le premier des abréviateurs du IVe siècle. La valeur de l'œuvre est très inégale. Il a plus de préoccupation littéraire qu'historique.

        
+ L'histoire Auguste : recueil de biographie impériale de Antonins à Carin (283-285). Avec une lacune entre Gordien III, mort en 284, et la mort de Valérien.
   Cette histoire serait l'œuvre de six auteurs en réalité pseudonyme d'un seul et même individus. C'est l'œuvre d'un païen lettré du IVe. Il s'est livré à une série de manipulation de ses sources (anachronismes, ajout, et inventions). C'est donc une oeuvre à prendre avec de grandes précautions. Pendant trois siècles l'œuvre a fait vivre de grands débats.
Aujourd'hui on admet la thèse de l'auteur uniquer.
L'œuvre est disponible à la C.U.F, ou dans la collection bouquins (1994)

        
+ Eutrope : abréviateur, sénateur probablement oriental avec un abrégé des origines à 370.

         + Lactance (Lucius Caecilius Firmanius Signo Lagtanti). Africain né vers 250, rhéteur de lange latine. Il s'est convertit au christianisme avant la persécution.
   De mortibus persecutorum (pamphlets violents qui raconte la mort des empereurs ayant persécutés les chrétiens.

         + Eusèbe de Césarée : Originaire de Palestine. Histoire ecclésiastique en 10 livres. Le père de l'histoire de l'Eglise. Les 7 premiers livres retracent l'histoire de l'Eglise avant les persécutions.

         + Le code de Justinien (527-565) qui impose de collationner en 12 lignes toutes les lois romaines dans un code. On y trouve les rescrits.

         + Epigraphie : le règne des Sévères a fournit le plus grand nombre de témoignages inscrits. Et avec les difficultés de l'empire, cette production se ralentit au cours du IIIème siècle. Puis une reprise avec la tétrarchie qui font état de reconstruction (bornes miliaires).
   Ex : le Marbre de Torigny ; il informe sur les jugements des délégués des assemblées provinciales (
concilium) sur un gouverneur.
   Edit du maximum : édit promulgué par Dioclétien visant à rétablir la prospérité dans l'empire en imposant un tarif maximum à ne pas dépasser pour le prix des denrées, matières premières et services. C'est l'un des premiers moyens connus de lutte contre l'inflation. C.I.L III. Chastagnol p. 213-225.

         + Numismatique : Le monnayage des empereurs du IIIe a été développé sur des supports de mauvaises qualités. Les empereurs justifient leurs existences par une idéologie véhiculée par les monnaies pour défendre la personne de l'empereur par la religion. Mais aussi vision des réformes monétaires (Caracala = Antoninianus ; Aurélien = Aurélianus ; Dioclétien = solidus).

Texte établi à partir d'un cours de faculté suivi en 1999-0
Grands Mercis au professeur

Sommaire Suivant